Confinement et précautions

Alors qu’il y a 15 jours, nous craignions d’être un peu débordés par l’afflux des adhérents pour la traditionnelle « visite de printemps », vendredi, circonstances obligent, nous étions seulement deux pour intervenir au rucher-école tout en respectant scrupuleusement les gestes barrières indispensables à la sécurité de chacun.

Ciel bleu et température idéale, mais des difficultés à faire respecter la « distanciation sociale » à des abeilles très agacées par un vent relativement fort .

Aussi, pour vérifier le bon état des colonies hivernées et de celles qui avaient été transvasées des ruchettes le 13 mars dernier, Il fallait donc faire vite. En essayant de limiter au maximum le temps d’ouverture, nous avons :

  • Changé les plateaux Nicot, retiré les portes vertes en les remplaçant par les blanches.
  • Vérifié rapidement la présence de la reine et sa ponte.
  • Dénombré, si possible, les cadres de couvain.
  • Évalué les populations et vérifié les provisions, introduit ou prélevé des cadres de nourriture, si nécessaire.
  • Introduit des cadres amorcés avec la cire d’opercule gaufrée au rucher.
  • Effectué les derniers tests VPH/100Ab pour terminer le contrôle de notre infestation en varroa.
  • Prélevé dans la ruche n°615,le pain d’abeille et les abeilles destinés aux analyses effectuées en partenariat avec le labo du CHU de LIMOGES.

Au regard de l’humeur de nos abeilles, l’évaluation de la tenue au cadre, de l’agressivité et les tests hygiéniques sur le couvain ont été mis provisoirement de côté.
Les membres du Rucher Ecole de Rocamadour retrouveront le suivi des colonies, à jour, dans leur espace adhérents.

Des colonies qui se portent bien

Voir même très bien !
Quasiment une moyenne de six cadres de couvain pour les colonies hivernées en ruches (écart de 4 à 7)
Quatre cadres de couvain pour les colonies enruchées le 13 mars dernier, dont une déjà sur six cadres !
Du miel en quantité suffisante, de belles rentrées de pollen et même du nectar tout frais.

Avec un taux d’infestation en varroa très bas

Avec les EasyCheck, et en employant la méthode au lave-glace, nous avons testé 16 des 19 colonies restantes, soit 84% du rucher.
Notre VPH/100Ab, taux moyen d’infestation du rucher, est de 0,151 varroa pour 100 abeilles. Cet excellent résultat est la preuve que notre lutte contre le varroa a porté ses fruits.
Pour mémoire, ce taux doit être inférieur à 1 au printemps.

Ruche Date test Nb varroa VPH/100Ab
60320/03/2000.000
60813/03/2000.000
60913/03/2020.722
61120/03/2000.000
61213/03/2000.000
61520/03/2000.000
61820/03/2000.000
62020/03/2010.328
62220/03/2030.732
62320/03/2000.000
62720/03/2000.000
62820/03/2000.000
63020/03/2000.000
63320/03/2000.000
63420/03/2000.000
63820/03/2020.576
>
Taux moyen d’infestation8
0.151

Les trois colonies dont le VPH/100 Ab était supérieur à 0,5 ont été traitées avec 100 ML d’acide formique à 60% avec l’évaporateur NASSENHEIDER.
Cet évaporateur semble donner de bons résultats.
Certes, les abeilles propolise la grille, mais elle est très facile à nettoyer : une heure au congélateur et toute la propolis se détache très facilement.
Pour la colonie (n°609) traitée le 13 mars, l’acide formique était complètement évaporé après sept jours et un seul varroa a été trouvé sur le plateau de contrôle. Reste à prouver, sur le long terme, l’efficacité de ce traitement.
Pas d’incidence sur la reine et les abeilles, la diffusion semble bien contrôlée grâce à la température interne de la ruche.

Des pertes relativement faibles

Pour cette sortie d’hivernage, le cumul des pertes s’élève à quatre colonies sur les 23 hivernées (17%), dont :

  • Deux divisibles dans lesquelles étaient rassemblés les cadrons des Mini+.
  • Deux essaims artificiels réalisés tardivement.

Un échec pour lequel on peut se poser les questions suivantes :
– Est ce la bonne solution pour hiverner les populations des MINI+ ?
– Ne vaudrait-il pas mieux les hiverner dans les MINI+, au volume plus restreint ?
– Pour les essaims réalisés tardivement : peut-être des reines mal fécondées ? Une seule certitude : ce n’est pas le varroa qui les a tuées.

Et pour la semaine prochaine ?

Dans la mesure où nous pourrons intervenir :

  • Nous diviserons systématiquement les neuf colonies qui avaient au moins 6 cadres de couvain.
  • Nous poserons des hausses si la miellée se confirme. Grâce aux balances vous pouvez suivre son évolution en temps réel.

Et comme nous n’avions que quatre mains disponibles, pas de photo et de vidéo. Alors, rappelez vous, c’était l’année dernière :

Visite de printemps 2019

Profitez de ce temps de confinement pour lire ou relire nos articles, voir ou revoir les vidéos dans votre espace adhérents, regardez les épisodes d’Une Saison aux Abeilles
Et surtout, prenez soin de vous et vos proches, respectez scrupuleusement les consignes de distanciation et de confinement
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