Recette

Pour démarrer une belle saison apicole dans les meilleures conditions, il faut réunir quelques ingrédients :

Des adhérents nombreux et motivés

Mais un peu frustrés puisque, pour le moment, aucune séance ne peut se tenir au rucher.
Heureusement, l’espace adhérents leur permet d’accéder à de nombreuses informations et vidéos techniques.

Des référents hyper-connectés

Qui prodiguent des conseils par téléphone, analysent des photos reçues et sont même capables, en visio-conférence, d’aider un adhérent à enrucher son essaim !

Enruchement par MMS

Un MMS envoyé par une adhérente : elle a trouvé la reine !

Une météo favorable

Qui nous offre un printemps magnifique avec de très belles floraisons, donnant un pollen abondant et une miellée régulière, toutefois un peu au ralenti pendant une semaine en raison d’une hygrométrie trop basse.

De belles colonies

En pleine forme en sortie d’hivernage, notamment grâce à un taux d’infestation en varroa très bas (voir l’article). Un VPH/100 Ab que nous allons continuer à suivre attentivement, en le contrôlant tous les mois.

Grâce à nos trois balances Optibee vous pouvez suivre l’évolution du rucher en temps réel.

Des jeunes reines

Avec une ponte régulière donnant de beaux cadres de couvain.

Au rucher-école, aucune reine n’est âgée de plus de deux ans. Près de 70 % de celles-ci sont nées en 2019 (vert) et, en grande partie, issues de notre élevage de reines.
Un phénomène étonnant observé : le 16 avril, marquage en bleu (2020) d’une reine fécondée aux alentours du 15 mars, probablement issue d’une supersédure dans la n°628 !

Des cires renouvelées

Deux à quatre cadres, amorcés avec notre cire gaufrée au rucher, ont été systématiquement introduits dans toutes les colonies entre le 13 mars et le 15 avril.

Le marquage des cadres, aux couleurs de leur année d’introduction, permet d’avoir une bonne vision de l’état des cires dans la colonie.

Un essaimage contrôlé

Dès le 13 mars, pour prévenir une éventuelle fièvre d’essaimage précoce, les cadres de provisions excédentaires ont été remplacés par des cadres à bâtir.
Le 27 mars, dans les dix colonies les plus fortes (8 cadres de couvain et plus), deux cadres de couvain ont été prélevés, dont un avec œufs et larves de moins de 3 jours.
Accompagnés d’autres cadres de provision et de partitions, ceux-ci nous ont permis de constituer dix nouveaux essaims sur quatre cadres.

Dès la ponte de leurs nouvelles reines, ces nouvelles colonies ont eu deux passages de Sublimox à quatre jours d’intervalle, pour éliminer tous les varroas phorétiques qui n’avaient plus de cellules dans lesquelles se cacher.

Des hausses prêtes à poser et bien cirées

Du jamais vu au rucher : au 15 avril, une vingtaine de premières et deuxièmes hausses sont déjà en place !
Mais gare à la qualité de la cire : en ressortant des cadres de hausse cirés avec une vieille cire du commerce, nous avons constaté le peu d’engouement des abeilles à bâtir dessus.

Une cire gaufrée du commerce mal acceptée
Un « évitement » qui démontre la nécessité d’utiliser de bonnes cires

Un zeste de science

Avec la reprise de l’expérimentation sur le piégeage du frelon asiatique en collaboration avec M2I Biocontrol.
Et des prélèvements de sirops, de candis, de cires, de pollens, de pain d’abeilles et d’abeilles dans 53 ruchers de nos adhérents; prélèvements destinés au laboratoire d’analyses du CHU de Limoges pour rechercher d’éventuelles traces de 325 pesticides.

Et très prochainement : un première fabrication et des tests de lanières imprégnées d’acide oxalique ….

Deux doigts de sirop

Pour maintenir le moral des nouveaux essaims venus se confiner temporairement au rucher.

Beaucoup d’eau

Car, pour élever leurs larves, les abeilles ont besoin de grandes quantités d’eau à proximité.

Une cerise, à poser sur le gâteau

Avec l’élevage de reines que nous espérons pouvoir mettre en œuvre très bientôt mais probablement toujours en mode « confinement ».

Pour 2020, nous allons tester une innovation.
Après l’épisode passionnant d’Une Saison aux Abeilles : « Visite chez Laurent Dugué », nous avons décidé d’abandonner notre Cloake vertical pour un Cloake horizontal.
Merci à Jacky, le menuisier, et Guy, l’artiste, qui nous ont concocté ce bijou technologique.

Enfin, une bonne pincée de solidarité et d’altruisme

Parce que dans les circonstances particulières que nous vivons, il est nécessaire de maintenir le lien avec les adhérents et de garder le rucher en bon ordre de marche.

Alors, un grand merci :

  • A nos mécènes qui nous permettent de continuer notre activité.
  • A l’équipe réduite qui intervient régulièrement au rucher.
  • A tous les référents qui prodiguent leurs conseils et avis techniques.
  • A ceux qui assurent la continuité administrative et financière du rucher et travaillent sur les nombreux projets en cours.
  • A notre service civique qui patiente chez lui en peignant ruches, hausses et nucleis, gère également les réservations du matériel et nous prépare un trombinoscope.
  • A vous tous, adhérents un peu frustrés, qui patientez en attendant que nous puissions enfin nous retrouver au Pech de Gourbière.