Récolter des paquets d’abeilles

Pour faire des essaims nus.

Une méthode peu pratiquée, mais qui présente de nombreux avantages : la création d’un essaim artificiel nu avec un paquet d’abeilles et l’introduction d’une reine fécondée.

Samedi 02 juillet, après la distribution des commandes effectuée dans la matinée, les adhérents présents l’après-midi ont pu assister, sur le site de notre rucher de La Borie d’Imbert, à la constitution de quatre essaims avec cette méthode.

Constitution du paquet d’abeilles :

Après avoir placé une grille à reine sur le corps de la ruche, on rajoute une hausse avec 6 cadres bâtis vides. Le toit est mis à l’envers sur la hausse, légèrement décalé vers l’avant de la ruche pour laisser un espace de 1 à 2 cm à l’arrière. Cet espace permettra aux butineuses et à la fumée de s’échapper.

Dès que l’ensemble est en place, on enfume abondamment l’entrée tout en tapant régulièrement sur les côtés du corps pour faire monter les abeilles dans la hausse. Au bout de quelques minutes la hausse est retirée, puis chaque cadre, pulvérisé avec un peu d’eau, est secoué dans une ruchette*

On obtient ainsi un paquet d’abeilles dans lequel il n’y évidemment pas de reine, pas de mâle mais surtout un maximum de jeunes abeilles qui se sont gorgées de miel. Ces abeilles, en situation d’essaimage, donneront un essaim vigoureux une fois la reine fécondée introduite.

* L’idéal étant une caisse à essaim, solide et grillagée sur les côtés, avec un collecteur à entonnoir qui s’insère dans la caisse et sur lequel on tape la hausse (type collecteur MATRANS)

Constitution des essaims

Les quatre colonies sur dix cadres retenues nous ont permis de prélever un peu plus de 3 kg de jeunes abeilles qui ont été réparties dans quatre ruchettes dans lesquelles nous avions, au préalable, inséré trois cadres amorcés avec une bande cire, plus une partition.

Ainsi, les abeilles issues des différentes colonies, aux phéromones mélangées, accepteront sans problème une reine fécondée, voire une reine vierge ou une cellule royale.

Pour éviter que les abeilles, gorgées de miel, ne s’étouffent, le transvasement, à la louche, des abeilles de la ruchette collectrice vers les essaims doit se faire très rapidement.

Introduction de la reine fécondée

Dernière opération : l’introduction en cage Nicot d’une jeune reine fécondée issue de notre élevage, sans ses accompagnatrices.
En laissant la reine sur les têtes de cadre, ruchette ouverte, on voit très rapidement les abeilles venir en grand nombre sur la cage et battre le rappel, signe d’acceptation.

Enfin, les essaims sont confinés, puis nourris avec du sirop et du pattie après la mise en place et ouverture.
Très rapidement les abeilles vont bâtir pour que la reine puise pondre et, dans les 5/6 jours qui suivent, un double passage par sublimation d’acide oxalique permettra d’éliminer tous les varroas phorétiques. Une nouvelle colonie, parfaitement saine, pourra ainsi se développer très rapidement.

Résultat

Deux photos : l’une à l’ouverture des colonies, 36 heures après la constitution de l’essaim, et l’autre 4 jours plus tard. Un colonie bien installée et des cirières qui ont bâti rapidement pour que la reine puisse installer sa ponte.

  • Une démonstration effectuée un peu tard dans la saison; le printemps est plus favorable pour cette méthode qui permet aussi de contrer la fièvre d’essaimage.