Premier traitement hivernal au rucher

traitement hivernal acide oxalique
Autour d’une ruche, préparation de l’intervention

Pour avoir au printemps des colonies saines, les traitements de fin de saison contre le varroa ne sont pas suffisants et ne permettent pas de s’affranchir d’un traitement hivernal.

Incontournable, le traitement d’hiver par sublimation d’acide oxalique permet une réduction drastique du nombre de varroas présents dans les colonies et réduit au maximum le foyer résiduel d’infestation

Samedi matin, avant l’application de ce premier traitement, les nombreux adhérents présents ont pu mesurer l’état d’infestation du rucher en comptant la chute naturelle des varroas phorétiques sur les plateaux mis en place quatre jours auparavant.
Une méthode simple et non intrusive, peut-être moins précise, mais que vous pouvez également pratiquer tout au long de l’année si vous ne désirez pas utiliser le VPH/100 AB : méthode pourtant recommandée en saison pour sa fiabilité.

Estimation du taux d’infestation au 07 décembre

n° rucheNB varroasNB varroas/jour
63000,0
82710,3
82420,5
82620,5
62851,3
61171,8
62771,8
61292,3
620174,3
615205,0
618205,0
604256,3
623307,5
6337017,5
Totaux2153,8

Pour obtenir l’estimation de l’infestation, et pour chaque colonie testée, le nombre de varroas phorétiques trouvés a été divisé par 4 (nombre de jours).

Interprétation des résultats

Quatre colonies ont un taux qui est bon et/ou acceptable. Quatre colonies ont un taux encore trop fort. Les six autres sont en état de sur-infestation, avec notamment la ruche n°633 qui présente un taux anormalement et dangereusement élevé.
Début août, au rucher-école, le traitement à l’AO après décagement des reines a permis de fortement déparasiter les colonies, leur permettant ainsi d’élever des abeilles d’hiver dans de bonnes conditions.
A noter que, logiquement, le taux le plus élevé se trouve dans les colonies les plus fortes.

Indicateurs pour la chute naturelle des varroas phorétiques :


Seuils de tolérance Seuils nécessitant un traitement correctif (Liebenfield) Seuils prédictifs d’effondrement (National Bee Unit)
Entrée hiver/sortie printemps <0,5 var/jour >0,5 var/jour >0,5 var/jour
Mai <3 var/jour >3 var/jour >6 var/jour
Juillet <10 var/jour >5 var/jour >16 var/jour
Août <10 var/jour >10 var/jour >33 var/jour
Septembre <11 var/jour >11 var/jour >20 var/jour
Toute l’année

>30 var/jour

Sources : Centre d’études de Libenfield (Suisse) et National Bee Unit (Royaume-Uni)

Traitement à l’acide oxalique de toutes les colonies

Dans l’après-midi, les vingt-trois colonies du rucher (ruches et ruchettes) on été traitées avec les SUBLIMOX. Au cours de cette démonstration, l’accent a été mis sur les précautions d’emploi et surtout le port d’un équipement de sécurité conforme (masque et gants)

Le Sublimox en action pour la n°612


Première séance, prélude d’une vaste campagne de traitement chez nos adhérents, puisque les deux SUBLIMOX vont tourner chez une quarantaine d’adhérents permettant ainsi de traiter plus de 400 colonies en quelques jours.
Un grand merci aux bénévoles qui vont se relayer pour intervenir chez ceux qui ne maîtrisent pas encore les outils et la technique.

Et après ?

Un deuxième passage se fera le jeudi 12 décembre, quatre jours après le premier. Auparavant, avec l’aide d’Alexandre notre service civique, les varroas auront été comptés. Il en sera de même une semaine après le deuxième passage.
Un mois après, aux alentours du 10 janvier, nous referons une estimation de notre taux d’infestation.
Toutes les colonies dont le taux d’infestation sera supérieur à 0,5 seront systématiquement retraitées par sublimation, de manière à obtenir à la visite de printemps des colonies proches du 0 VPH/100 AB.

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  • Quels que soient les traitements appliqués en cours de saison et leurs fréquence, si une colonie en sortie d’hivernage n’a pas un VPH/100 AB inférieur à 0,5, le développement du varroa ne sera pas endigué (cahier technique ADA)
  • Il est communément admis que pour 1 varroa phorétique tombé, 100 varroas minimum sont présents dans la colonie !
  • Pour éviter l’effondrement de vos colonies, il est donc indispensable de mesurer régulièrement votre taux d’infestation et de pratiquer, si nécessaire, des traitements correctifs.

Et bien sûr il y avait pique-nique !

Toujours un bon moment de convivialité, malgré une salle qui avait du mal à contenir tous les participants. Heureusement Danielle, Georges et Guy s’étaient mis aux fourneaux pour nous faire oublier que nous étions un peu serrés !