Préparer, récolter, tester, encager

Initialement programmées les 22, 23 et 25 juillet, les séances dédiées à la récolte, au contrôle du taux d’infestation par le varroa ainsi qu’à l’encagement des reines, avaient été avancées en raison de l’arrivée du Tour de France à Rocamadour !
Choix ô combien pertinent : ce furent les journées les plus chaudes …

Première étape, vendredi 15 juillet

Pour éviter de cuire dans les combinaisons, rendez-vous avait été donné dès 08 heures pour préparer la salle, décaler les hausses, retirer celles vidées par nos abeilles en manque de ressources (malheureusement, il y en avait beaucoup !), effectuer les tests VPH et commencer l’encagement des reines.

Préparation de la salle et mise en place des matériels de récolte

Partie ingrate qu’il fallait expédier rapidement pour pouvoir intervenir sur le colonies avant que le feu du ciel nous tombe dessus. Heureusement, nombreux étaient les courageuses et les courageux, présents dès potron-minet !

Décalage des hausses

Quelle que soit la technique de récolte utilisée, le décalage des hausses, la veille, permet de récolter le lendemain dans le calme et en toute sérénité ! Pendant la nuit, les abeilles auront nettoyé les ponts de cire cassés et léché le miel.

Contrôle du VPH et premiers encagements de reines

Au rucher-école, une de nos missions est de montrer les différentes techniques et leurs avancées, mais aussi de mettre fortement l’accent sur le volet sanitaire, plus particulièrement sur les méfaits du varroa. Trois fois par an, pour sensibiliser nos adhérents, nous contrôlons le taux d’infestation en varroa  (VPH/100 AB) de toutes nos colonies en Dadant 10 cadres.
L’acide oxalique que nous utilisons en sublimation, avec de bons résultats, n’est efficace qu’hors présence de couvain. Aussi, avant le traitement estival après récolte, nous provoquons une rupture totale du couvain en encageant les reines de toutes nos ruches. En même temps, nous traitons toutes nos ruchettes avec des lanières imprégnées d’un mélange d’acide oxalique et de glycérine (LAO). Les participants ont pu assister et procéder à ces deux opérations, relatées dans deux publications distinctes :

  • Encager les reines, notre publication du 23 juillet 2022
  • Varroa : quel taux d’infestation avant traitement estival ? (publication à venir)

Deuxième étape, samedi 16 juillet

Récolter les hausses

A la première heure, les adhérents récoltaient les hausses avec deux méthodes différentes; chacune nécessitant des colonies équipées de grilles à reine :
– Sur chasse-abeille posé la veille.
– Directement au souffleur.
A première vue, pour ceux qui ne l’avait jamais pratiquée, la méthode au souffleur pouvait paraître « brutale ». Mais, au final, la grande majorité des participants a retenu la rapidité, le confort, la sécurité et le peu d’impact sur les colonies que présente cette méthode.
Comme ils ont également constaté que la chasse-abeille nécessitait une double manipulation des hausses, opération devenant vite physiquement pénible quand on est seul ou avec de nombreuses hausses à collecter.

Désoperculer les cadres et extraire le miel

Pour les débutantes et débutants, la première récolte est toujours un grand moment. Pendant que ceux-ci, conseillés par des anciens, désoperculaient ou extrayaient, deux groupes effectuaient les derniers tests varroas et encagements des reines. Une seule reine a réussi à échapper à leur perspicacité; elle sera rattrapée le mardi !

Le soir même, les trois quarts de nos colonies sur 10 cadres étaient testées avec des résultats très hétérogènes (voir l’article) et un VPH moyen de 5,4, très supérieur à celui de 2021 (1,7)
Il était donc temps d’intervenir pour éviter des effondrements de colonies dus à une pression de varroa trop forte.

Mettre les hausses à lécher

Notre environnement proche ne nous permet pas de mettre les hausses à lécher en piles ouvertes à l’écart du rucher; un solution simple et spectaculaire mais présentant toutefois quelques risques. En fin d’après-midi, toutes les hausses ont été remises à lécher sur les quelques colonies proches du bâtiment. Le couvre-cadre, retourné et posé entre le corps et les hausses, crée un vide tout en laissant un passage restreint pour que les abeilles puissent monter nettoyer celles-ci.

Troisième et dernière étape, lundi 18 juillet

Moins de courageux pour cette dernière étape … Un programme moins attractif : nettoyage, rangement, mise en pile des hausses léchées et insertion des dernières LAO dans les ruchettes
A midi on doit s’arrêter : le thermomètre des balance affiche plus de 40°!
Apéritif bien mérité et pique-nique partagé avant d’aller essayer de se mettre au frais

  • Merci à toutes celles et ceux qui ont permis que ces trois journées soient riches en divers enseignements, dans une ambiance très conviviale.
  • Merci à nos abeilles pour cette maigre récolte, remise dans son intégralité à l’association des résidents du PECH DE GOURBIERE. En dépit des très mauvaise conditions climatiques rencontrées depuis le mois d’avril, nous savons qu’elles ont fait le maximum !