Décagement des reines

En posant les cages SCALVINI à plat sur les têtes de cadre, avions nous fait le bon choix ?

Une « prise de risque en milieu incertain » validée

En effet, sur la vingtaine de reines encagées nous n’en avons perdu qu’une seule : une reine blanche 2021, remplacée dans la foulée. L’auteur de ces lignes a également décagé, avec succès, 100% de ses reines en utilisant la même méthode.
Un indéniable gain de temps à l’encagement puisque il n’est plus nécessaire d’insérer la cage SCALVINI dans un cadre de la colonie, opération toujours un peu laborieuse et chronophage.

L’encagement estival, une technique intéressante

Elle permet de créer un vide sanitaire dans une colonie se retrouvant alors sans couvain. Au cours de l’encagement de nombreux varroas chutent naturellement et le solde restant, en phase phorétique, est éliminé au décagement avec deux passages successifs d’acide oxalique par sublimation. La reprise de ponte de la reine, en général importante, permet d’élever les futures abeilles d’hiver quasi hors présence de varroa, épargnant ainsi leurs corps gras indispensables à leur survie.
Toutefois, il faut veiller à ce qu’il n’y ait pas de carence en pollen et ne pas hésiter à complémenter par apports de pattie (protéines) mais aussi de sirop, si nécessaire.

Douze jours plus tard :

  • Après récolte , aux alentours de la mi-juillet, nous encageons les reines pendant 21 jours, la ponte récente de mâles étant inexistante à cette période dans nos ruchers.
  • Nous posons les cages SCALVINI à plat sur les têtes de cadre, face grillagée vers le haut.
  • Le couvre-cadre est posé retourné pour que les abeilles, en charge de la reine, puissent accéder à l’intérieur de la cage.
  • A la libération nous ouvrons le bouchon de la cage, puis retournons celle-ci sur les têtes de cadre pour laisser le temps à la reine de descendre sur les cadres.
  • Après décagement de toutes les reines, nous effectuons la première sublimation d’acide oxalique dans la foulée.
  • Trois à quatre jours plus tard, un deuxième sublimation d’acide oxalique est appliquée.
  • Une dizaine de jours plus tard, nous vérifions les reprises de ponte et complémentons en protéines (pattie) et sirop, si nécessaire.

Des avantages, mais aussi des inconvénients

Elever les premières générations d’abeilles d’hiver hors présence de varroa, après un traitement flash réputé être efficace à plus de 98%, constitue un avantage indéniable.
Le décagement permet de remplacer des reines identifiées auparavant comme défectueuses. On peut alors mettre les colonies en hivernage en les réduisant sur 8 cadres, soit à l’encagement en prélevant un cadre de couvain et ses abeilles, soit au décagement en supprimant des vieux cadres vides. Au RER nous privilégions la première méthode qui nous permet avec trois colonies de constituer un nouvel essaim avec introduction d’une reine fécondée.

La recherche des reines pour les encager peut être laborieuse à certaines périodes ou heures de la journée. De plus, il est nécessaire d’avoir des reines fécondées à disposition en cas d’échec.

Des pistes à explorer

Peut-on réduire le temps d’encagement à 17/18 jours pour que le deuxième passage coïncide avec les dernières émergences ?
Nous devons aussi estimer la meilleure date pour l’encagement, en fonction des conditions locales.
Pour mieux faire accepter les cages neuves (source d’échec ?), mais aussi faire nettoyer les cages utilisées l’année précédente, il faudrait préparer l’encagement une semaine auparavant en pré-positionnant les cages ouvertes sur les têtes de cadres.

Quelles que soient les méthodes et les traitements employés, le traitement hivernal est incontournable pour avoir en sortie d’hivernage un taux d’infestation en varroa (VPH/100Ab) proche de 0%.

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